Charles

Auffret

1929-2001

Charles Auffret est né le 1er juillet 1929 à Besançon. Il étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Dijon, sous la direction du sculpteur Pierre Honoré et il s’imprègne de la sculpture bourguignonne qui l’entoure : celle des églises d’Autun, de Cluny ou de Vézelay, ou celle de Claus Sluter, de François Rude et de François Pompon. Il poursuit sa formation à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris à partir de 1951 et découvre d’autres artistes, dont les œuvres le touchent profondément : Charles Despiau, Robert Wlérick et surtout Charles Malfray.
En 1958, il s’installe dans un atelier du quartier des Buttes-Chaumont qu’il ne quitte plus. Il reçoit différents prix, dont celui du Groupe des Neuf en 1964. Ce prix, décerné par neuf sculpteurs indépendants, récompense le travail d’un cadet, en lui offrant un exemplaire en bronze de son œuvre, réalisé par la fonderie Emile Godard.
Il participe à de très nombreuses expositions en France et à l’étranger : 1966, Dessins de sculpteurs de Rodin à nos jours à Bourges et à Strasbourg ; 1970, exposition à la galerie Farg och Form de Stockholm avec les sculpteurs Gudmar Olovson et René Babin ; 1990, Sculpture française de notre temps, dans l’Hôtel de Madame du Barry à Versailles. Des expositions personnelles présentent aussi son travail : 1978-1981, dans les musées de Reims, Blois, Orléans, Amboise, et Lille ; 1986, à la fondation Taylor à Paris ; 1993, à la galerie Annick Driguez à Paris.
En 1958, il commence à enseigner le dessin à l’Académie Malebranche, puis le dessin et la sculpture à l’Ecole des Beaux-Arts de Reims, où Léopold Kretz est déjà professeur. En 1991, il est nommé professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs.
Ses œuvres les plus marquantes sont : le Buste de Marie-Agnès Barrère, la Bacchante, la Femme à la toilette, L’Etreinte, la Femme s’essuyant un pied, ou encore la grande sculpture de la Loi qu’il crée en 1985 pour le Sénat.
Après sa mort, la galerie Nicolas Plescoff en 2001 et le musée Mainssieux à Voiron en 2002 lui ont rendu hommage. Plus récemment, au printemps 2007, Richard Peduzzi a organisé une rétrospective de son œuvre à la villa Médicis. Dans la monographie publiée à cette occasion, Yves Bonnefoy porte un regard sensible sur son œuvre.